Quand les célibataires étaient vus comme des dépravés par le Docteur Tardieu (1871)
« Ce sont ces idées toutes philanthropiques qui m'animent en ce moment et m'encouragent à vous conseiller un nouvel impôt, une source nouvelle de revenus pour l'État, source abondante et féconde pour votre caisse, mais qui le sera bien plus encore pour la régénération de la France, en montrant du doigt, en corrigeant, peut-être, un des plus grands vices de notre époque, entre tous les vices, le plus égoïste et le plus anti-patriotique. Je viens vous conseiller, Monsieur le Ministre, d'imposer une taxe aux célibataires. […]
Mais le célibataire n'est pas seulement un être stérile, il est encore un mauvais exemple, bien plus, un agent de corruption. Non content de ne plus remplir son devoir, il cherche souvent des complices, et il tend toujours à pervertir et à corrompre autour de lui ; il est, dans la société, une cause incessante de désordres, de malheurs et de dépravation. Autant la famille consolide l'édifice social, autant le célibat est un agent actif de destruction. »
Docteur Tardieu
Lettre à Monsieur le ministre des Finances, août 1871