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Triomphe raté de l'académisme par William Bouguereau

Publié le par Jean-Yves Alt

Peinture figée, grandiloquente, d'un pathétisme excessif, moralisatrice à outrance.

Chairs blanches, nus flasques, portraits aux yeux vides. Voilà comment je ressens la peinture de William Bouguereau, triomphe de l'académisme. Ça ressemble à du beurre frais. C'est blanchâtre, lisse, mou, incolore. Tels sont les nus peints par William Bouguereau.

Nymphe, bacchante ou Psyché, tous les modèles se ressemblent. De quoi dégoûter de la peinture pompier.

Je ne pense pourtant pas que la peinture de la fin du XIXe siècle doit se résumer aux impressionnistes. Quand il s'agit de grande décoration, les peintres pompiers ont su faire preuve de puissance, même si le pire des moralismes s'est greffé sur leur peinture. Mais pour ce qui est de la peinture de chevalet, c'est généralement un résultat plus plat qui est au rendez-vous.

William Bouguereau – Naissance de Vénus – 1879

Huile sur toile, 300cm x 217cm, Musée d'Orsay (Paris)

Les scènes mythologiques atteignent des paroxysmes de ridicule : portraits vides, modèles aux yeux morts comme des fantômes qui errent à la recherche de leur identité.

Il serait trop facile de faire une comparaison entre n'importe quelle Naissance de Vénus, celle de Botticelli par exemple, et celle de Bouguereau, d'un érotisme tellement bêta qu'il en devient touchant.

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