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Caravage et la chair

Publié le par Jean-Yves Alt

On reconnaît Caravage à son espace théâtralisé comme dans La mort de la vierge, à l'ombre noire qui dévore les visages comme dans le Portrait d'Alof de Wignacourt, à la violence de ses mises en scène comme dans Le martyr de St Mathieu, à l'inaltérable ferveur de sa foi comme dans L'extase de Saint François . 

Le couronnement d'épines (1602 - 1603)

huile sur toile, 125x178 cm, Prato

Mais Caravage est encore plus original dans sa description de la chair humaine : il en a révélé une dimension quasi-pornographique dans les nuques dénudées, dans la fermeture des aisselles, dans la chair plissée du ventre, dans le creux des épaules et des clavicules...

Chaque morceau de chair devient l'occasion de reliefs étranges, "souriants", pervers que le peintre a mêlé aux ongles noirs des bourreaux comme dans Le couronnement d'épines ci-dessus.

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