Prêchi-prêcha, un film de Glenn Jordan (1987)
… ou l'amitié ambiguë de deux religieux
Le père Farley (Jack Lemmon), la cinquantaine, officie depuis des années dans sa paroisse où il apparaît comme une « star ». La mécanique des sermons, il connaît. De même que les incidents diplomatiques au sein du diocèse. La routine.
Un petit coup de rouge de temps à autre lui permet de pimenter ce train-train et sa solitude.
Jusqu'au jour où un jeune séminariste (Zeljko Ivanek) – personnalité rebelle et autrefois porté sur les garçons – entre dans sa vie et fouette son engourdissement. Car ce futur prêtre remet en question le confort moral de son tuteur et multiplie les questions embarrassantes.
Les rapports de force entre ces deux hommes se transforment peu à peu en actes d'amour. Cette progression dramatique chez les religieux tracassés plus ou moins par l'homosexualité est très émouvante : longs dialogues entre deux admirables acteurs et superbement adaptés pour l'écran.
Dommage que le titre ridicule « Prêchi-prêcha » masque cette magnifique amitié sensuelle…