Pour un soldat perdu, un film de Roeland Kerbosch (1992)
Pour un soldat perdu décrit l'aventure amoureuse d'un jeune hollandais de 12 ans et d'un soldat canadien à travers les souvenirs du garçon devenu adulte.
Jeroen est envoyé pendant l'hiver 1944 dans le nord du pays, loin de la faim qui règne à Amsterdam. Le jeune garçon va alors devoir s'adapter à sa famille d'accueil, mais aussi à l'éveil de sa sexualité. Walt, un des soldats canadiens venus libérer le village, va permettre à Jeroen de s'épamouir et de vivre ses premiers émois amoureux, malgré les différences d'âge et de langue.
Avec « For A Lost Soldier » (titre original), le cinéaste hollandais Roeland Kerbosch a réalisé une ode sublime à la pédérastie, ou plutôt, au devenir homosexuel.
La force de ce film, c'est que toute l'idylle amoureuse est amenée par les yeux du héros de 12 ans, épris de son splendide lieutenant canadien. La vraie patrie libérée sera dès lors, pour le jeune garçon, celle du sentiment.
De cet apprentissage de l'amour, au seuil de la puberté, il était difficile de faire un film aussi délicat, romanesque, sans mièvrerie, à la fois pudique et dénué de toute pruderie. Un film où l'homosexualité n'est pas teintée de sombre.
« Pour avoir su capter si tendrement une telle passion, le film de Roeland Kerbosch rejoint le "Au revoir les enfants" de Louis Malle, comme autant de souvenirs forts de l'enfance dans la guerre. »
Jim Farber/New-York Daily News