Loulou, la boîte de Pandore, un film muet de Georg Wilhem Pabst (1929)
Jeune et belle, Loulou épouse le riche producteur Peter Schön. Mais Loulou est volage et son mariage ne l'assagit pas puisque le soir-même de ses noces, elle trompe son mari avec son propre fils, Alve.
Quand le mari découvre son infidélité, il lui tend un pistolet pour qu'elle sauve son honneur en se suicidant. Loulou refuse, une dispute commence, un coup part, Peter Schön est tué. Grâce à la comtesse Anna Geschwitz, Loulou évite la prison. Elle reste - tout en se donnant à d'autres hommes - avec Alve qui devient joueur et tricheur. Un soir, un client l'aborde, c'est l'assassin que la presse a dénommé Jack l'Eventreur : Loulou meurt poignardée.
En tant que spectateur, j'ai été, tout au long de ce film, un admirateur passionné de Louise Brooks (Loulou), tout autant que d'Alice Roberts (la comtesse Geschwitz).
Si l'intrigue est principalement «hétérosexuelle», la passion de la comtesse pour Loulou fait tout l'intérêt du film.
Alors que Loulou se marie pour de mauvaises raisons (en existe-t-il de bonnes ?), la comtesse valse avec elle le soir des noces et foudroie du regard tout homme qui oserait s'interposer.
Plus tard, alors que Loulou tombe dans la déchéance, la comtesse se dévouera pour la tirer d'affaire.
Ce film, qui est un des chefs-d'œuvre du cinéma, a fait de Louise Brooks la légende que nous connaissons, tout en mettant à l'écran une «lesbienne» hors de tout stéréotype. A voir.