Carol (Les eaux dérobées), Patricia Highsmith
Thérèse, vendeuse dans un grand magasin, rencontre Carol qui est belle, fascinante, fortunée. Elle va découvrir, auprès d'elle ce qu'aucun homme ne lui a jamais inspiré : l'amour. Une passion naît, contrariée par le mari de Carol, lequel n'hésite pas à utiliser leur petite fille comme un moyen de chantage.
C'est sous le nom de Claire Morgan que Patricia Highsmith publia ce roman en 1951. Elle venait d'être révélée, sous son vrai nom, par « L'inconnu du Nord-Express », un énorme succès grâce à Hitchcock qui l'adapta au cinéma.
Il n'était pas question pour son éditeur d'accepter son second manuscrit qui, sans détours ni travestissements, racontait un amour de lesbiennes, un roman « positif » avec happy-end !
Elle le publia donc ailleurs sous un pseudonyme.
Le livre fut connu lentement grâce à sa diffusion en poche. Elle reçut des milliers de lettres pendant des années.
Un roman lesbien remarquablement écrit dont l'intrigue, qui n'échappe pas à l'angoisse policière chère à Patricia Highsmith, est aussi un chant à la gloire de la femme libre, consciente de son destin et capable des héroïsmes jusque-là masculins.
■ Carol (Les eaux dérobées), Patricia Highsmith, Éditions Calmann-Lévy, 1990, ISBN : 2702118968
Du même auteur : Sur les pas de Ripley - Catastrophes