« Les sept piliers de la sagesse » dédié au jeune arabe Salim Ahmed
En 1927, Thomas Edward Lawrence plus connu sous le nom de Lawrence d'Arabie publie « Les sept piliers de la sagesse » qui connaît un extraordinaire succès. Mais ce n'est qu'en 1970 que Philip Knightley et Colin Simpson [1] démontrent, irréfutablement, que les initiales S.A. en tête du poème dédicatoire du livre sont celles d'un jeune ânier surnommé Dahoum.
De son vrai nom Salim Ahmed. Le jeune Arabe est âgé de quatorze ans quand Lawrence le rencontre lors de fouilles archéologiques. En 1913 il lui fait visiter Londres. Mais en 1918. Dahoum meurt de la fièvre typhoïde au grand désespoir de Lawrence qui ne se remettra jamais de la perte de son jeune ami...
« Je t'aimais, aussi j'attirais ces marées d'hommes entre mes mains
Et j'écrivais ma volonté à travers ciel, dans les étoiles
Pour conquérir ta Liberté, la digne maison aux sept piliers
Afin que tes yeux brillent pour moi
Lors de mon arrivée
La mort était ma servante sur la route jusqu'à ce que nous soyons proches
Et que je te voie, attendant
Lors, tu souris et dans sa jalousie, elle me devança
Et t'emporta.
Dans sa quiétude.
Ainsi le salaire de notre amour fut ton corps détendu
Tenu un instant
Avant que les douces mains de la terre n'explorent ton visage
Et les vers aveugles ne transmutent
Ta substance défaillante
Les hommes m'ont prié d'ériger mon œuvre, la maison inviolée
En mémoire de toi
Les petits êtres rampent pour se rafistoler leurs masures
Dans l'ombre ruinée
Du don que je te destinais. »
[1] La vie secrète de Lawrence d'Arabie, Philip Knightley et Colin Simpson, éditions Robert Laffont, 1970
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