Ambivalence de l'homme grec par Aristophane le Comique
« Chez le professeur de gymnastique, les enfants devaient s'asseoir sans croiser les jambes, pour ne donner aucun spectacle indécent aux gens du dehors ; et puis aussi, quand ils se mettaient debout, ils devaient égaliser le sol, de façon à ne pas laisser aux amants une empreinte de leur sexe. Pas un enfant, en ce temps-là, ne se passait de l'huile en dessous du nombril, de sorte que sur leurs parties brillaient, comme sur un coin, rosée et duvet. Aucun ne s'approchait de son amant en lui parlant d'une voix mouillée et alanguie, en se prostituant lui-même du regard. Et à table, il leur était défendu de s'attribuer la tête du raifort, de rafler aux gens âgés leur fenouil ou leur persil, de céder à la gourmandise, de rire aux éclats ou de croiser les jambes. » (1)
Aristophane le Comique
(1) cité par Pierre Savinel in La terre et les hommes dans les lettres gréco-latines, Sang de la terre éditeur, 1988, ISBN : 2869850204, pp. 95-96