Dandysme par Boldini
En toutes circonstances, le dandy doit étonner ceux qui le regardent.
Il est le raffiné par excellence, l'arbitre des élégances, l'acteur de sa propre pièce, le metteur en scène de son quotidien.
Cette figure, née au début du XIXe siècle et immortalisée par les plumes de plusieurs écrivains Balzac, Baudelaire ou encore Barbey d'Aurevilly, a fait de cette attitude une véritable doctrine artistique et philosophique : le dandysme.
Il suffit de contempler la célèbre toile de Giovanni Boldini représentant le baron Robert de Montesquiou pour s'en convaincre : le dandysme est un état d'esprit plutôt qu'une simple mode vestimentaire.
Baron Robert de Montesquiou peint par Giovanni Boldini, 1897
Huile sur toile – 160cm x 825cm
Tout y est dit, le détachement aristocratique, l'ironie, le narcissisme, et cette élégance sans extravagance qui semble se moquer elle-même de...
l'élégance !
"Le Dandy doit aspirer à être sublime, sans interruption. Il doit vivre et dormir devant un miroir." Charles Baudelaire in Mon coeur mis à nu
"Les sentiments ont leur destinée. Il en est un contre lequel tout le monde est impitoyable : c'est la vanité." Jules Barbey d'Aurevilly in Du dandysme et de George Brummel