Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus de John Gray

«Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus.» John Gray, l'inventeur américain de cette formule désormais célèbre a déjà vendu 1,5 million d'exemplaires de son livre, rien qu'en France.

Les hommes ne fonctionnent pas comme les femmes. Ah ! Et c'est nouveau ça ? Qui aurait imaginé que John Gray allait vendre cette idée simpliste à 17 millions d'exemplaires aux Etats-Unis et à 1,5 million chez nous ? Cette affirmation «révolutionnaire» est-elle si universelle pour mériter une traduction en quarante langues ? Il faut croire que oui.

L'idée était sans doute audacieuse dans les années 1980, quand John Gray, ancien pasteur épiscopalien diplômé en théologie, devenu consultant en psychologie, l'expérimentait dans ses séminaires. À l'époque, de prestigieuses universités américaines s'employaient à démontrer le contraire. Mais l'idéologie en la matière a des mouvements de balancier qui importent peu au grand public.

Le génie de Gray, trois enfants, marié depuis dix-neuf ans à la même femme - un record en Californie -, réside dans son sens de la formule. Pour faire comprendre à quel point les hommes et les femmes ont des mœurs différentes, il a inventé l'image de Mars et Vénus au moment où E.T., l'extra-terrestre de Spielberg, faisait un tabac sur les écrans.

Son succès vient du bouche-à-oreille féminin, dont les intuitions sont, c'est bien connu, très sûres : « Lis ce livre, tu reconnaîtras ton couple. Et surtout, tu vas bien rigoler ! »

Pour Gray, la raison de ces différences de comportement se réduit à un mot : les hormones. Mais ce qui nous intéresse le plus ici, ce sont ses trucs distillés au fil de ses livres, et censés nous aider à cohabiter harmonieusement avec le sexe opposé.

Voici une des leçons piquée au hasard dans son premier best-seller :

Les humains sont cycliques. Le cycle des hommes s'apparente à l'élastique, celui des femmes aux vagues. Les hommes éprouvent régulièrement le besoin de s'éloigner de la femme qu'ils aiment. Après une période de forte intimité avec elle, ils se retirent dans leur grotte pour faire le plein d'autonomie. Comme l'élastique, ils reviennent à leur point de départ : la femme. Règle n° 1 : pas de panique, mesdames ! Monsieur ne fait pas la tête. Demain, après-demain, dans une semaine, il sera de nouveau là, d'autant plus amoureux que vous l'aurez laissé en paix. Maintenant, répétez après moi : les hommes ont besoin qu'on leur fasse confiance et détestent tout ce qui remet en question leur supposée efficacité.

Quant aux femmes, elles vivent des hauts et des bas sans lien avec le comportement de leur conjoint. Comme des vagues, elles ont des moments d'euphorie où elles donnent beaucoup et des creux où elles doutent d'elles-mêmes. Règle n° 2 : messieurs, quand une femme est au creux de la vague, ne vous sentez pas coupable. Vous n'y êtes pour rien. Elle a simplement besoin d'être soutenue, écoutée, et surtout pas conseillée sur le mode : « Tu en fais trop, tu devrais te reposer », ou encore « Ne te plains pas, c'est toi qui as absolument voulu travailler ! » À éviter absolument. Répétez après moi : une femme est hyper-sensible aux petites attentions quotidiennes.

Et si, par malchance, je boude dans ma grotte et qu'elle est au creux de la vague, je lui montre d'abord que je la comprends infiniment avant de me vautrer devant la télé avec la télécommande.

Bonne chance ! Et souvenez-vous qu'un moment d'humour partagé, c'est toujours un peu de complicité gagnée.

■ Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus, de John Gray, Éditeur : J'ai Lu, Collection : Bien-être. Psychologie, Octobre 2003, ISBN : 2290336726

■ Dans la même veine : Mars et Vénus se rencontrent ; Mars et Vénus sous la couette ; Mars et Vénus refont leur vie ; Mars et Vénus en amour…

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