« Tas d'os » par Egon Schiele
Dans les peintures très graphiques, il y a des éléments visuels – en petit nombre – qui me permettent ainsi d'en éprouver une force décuplée.
Comme dans les dessins d'Egon Schiele (1890-1918), ce peut être une peau veloutée ou des mains osseuses.
Ces mains cartilagineuses, aux couleurs terreuses et aux ongles blancs, me semblent sortir des profondeurs de la terre.
Elles sont comme un rappel du squelette qui se cache derrière la chair.
Egon Schiele, Portrait d'un gentleman [détail], 1910
Sorties d'une manche, elles semblent ricaner devant moi. A l'image des crânes, dans les peintures des vanités du XVIIe, elles me rappellent, dans cette pose spectrale, que la mort approche.