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Et si nous parlions aussi de la Chine par Marc Daniel

Publié le par Jean-Yves Alt

En ce printemps de 1972, c'est la mode de parler de la Chine. Tout le monde s'y met, de la droite à la gauche.

En attendant qu'André Baudry aille à Pékin comme Richard Nixon et y soit accueilli sur la place de la Paix-Céleste, à défaut de M. Chou En-Laï, par le chef de l'Association des Homosexuels Rouges, un livre remarquable, récemment paru, nous donne l'occasion de nous joindre au chœur de la grande presse et de rêver un peu à l'Empire du Président Mao.

Hâtons-nous, du reste, pour prévenir toute erreur d'interprétation, d'annoncer la couleur : ce n'est pas le rouge. Il s'agit dans ce livre, non de la Chine communiste, mais de la Chine ancienne, des origines au XVIIe siècle. Sur la Chine d'aujourd'hui, j'avoue posséder fort peu d'informations d'ordre homophile. Je me rappelle avoir lu, voici quelques années – c'était au temps de la Révolution culturelle –, dans un hebdomadaire qui était sans doute le Nouvel Observateur, une anecdote dont j'ai malheureusement oublié de noter les termes exacts, mais dont je garantis la substance. Un journaliste européen en visite en Chine, se documentant sur le mariage, la famille, la sexualité, avait eu la naïveté de poser à son interlocuteur chinois – un officiel du Régime – la question suivante : « Et l'homosexualité ? » Incompréhension du Chinois : « Qu'est cela ? » Explications du journaliste (gestes à l'appui ? l'histoire ne le dit pas). Et cette réplique merveilleuse du digne officiel : « Quelle horreur ! De telles aberrations n'existent pas en Chine. Autrefois, peut-être, au temps du féodal-capitalisme... Mais maintenant il n'y a même pas de mot pour désigner cette chose dans la Chine marxiste-léniniste du Président Mao. »

J'ai gardé mémoire de cette anecdote, car elle réunit un admirable raccourci de tout ce que j'abhorre le plus au monde : l'hypocrisie, l'aveuglement, le fanatisme, l'ignorance, le puritanisme, et la tendance à prendre l'interlocuteur pour un imbécile. En admettant même que la nouvelle Chine ait fait disparaître la prostitution des adolescents, qui était une des tares de la Chine décadente d'autrefois, comment pourrait-elle échapper à la loi de la nature et à l'universalité du phénomène homophile ? Un journaliste de Plexus (1) écrivait naguère que le puritanisme imposé par le Maoïsme dans les relations intersexuelles entraînait une augmentation « alarmante » de l'homosexualité masculine. Sans doute voyait-il assez juste, car ce puritanisme est attesté par de nombreux témoignages ; tout récemment encore, Michel Gordey constatait que « le Parti demande aux jeunes gens de ne pas se marier avant vingt-sept ans et de s'abstenir de rapports sexuels, car cette énergie serait gaspillée sans que les masses en profitent... » (2).

Sur l'étalage de pédérastie dans la Chine d'avant le Maoïsme, les documents abondent. Simone de Beauvoir y insiste, avec une horreur de bourgeoise bien pensante, dans La Longue marche (1958). Deux romans qui eurent leur heure de célébrité, Shanghai secret de Jean Fontenoy (1938) et Bijou de ceinture de Paul Soulié de Morant (1926), mettaient en scène le monde de la prostitution des adolescents. C'était même une sorte de lieu commun littéraire, largement exploité par les moralistes chrétiens et par les propagandistes de l'influence européenne.

Mais, jusqu'à présent, nous manquions de moyens de savoir dans quelle mesure le puritanisme actuel d'une part, l'ancienne débauche commercialisée d'autre part, correspondaient à une tradition culturelle authentiquement chinoise. Cette lacune est comblée grâce à l'ouvrage auquel je faisais allusion plus haut, et qui est un des plus passionnants que j'aie lus depuis longtemps : La vie sexuelle dans la Chine ancienne, de Robert Van Gulik (3).

Un mot d'abord sur l'auteur du livre. Robert Van Gulik, mort en 1967 à l'âge de cinquante-sept ans, était un diplomate hollandais qui vécut la plus grande partie de sa vie en Extrême-Orient, où il fut notamment ambassadeur à Tokyo. Connaissant à fond les différents dialectes chinois, le japonais, plusieurs des langues de l'Inde, il publia des études d'érudition sur ces pays, et se délassa en écrivant de charmants romans policiers chinois, regroupés sous le titre Les Enquêtes du juge Ti, qui font les délices des amateurs de littérature policière exotique (4). Mais surtout, il se passionna pour la sexologie, et recueillit en vingt-cinq ans d'étude les éléments littéraires, historiques, artistiques, de cette œuvre magistrale parue en 1961 en anglais sous le titre Sexual Life in Ancien China, et dont voici aujourd'hui la traduction française – excellente –, comblant une grave lacune de notre documentation.

Est-il besoin de le préciser ? C'est un ouvrage de haute culture, non de « vulgarisation », encore moins de gaudriole. Ceux qui l'achèteraient dans les sex-shops (si on l'y trouve) risqueraient d'être fort déçus. Les illustrations, notamment, sont des plus pudiques. Pour trouver les images correspondant au texte, il faut acheter l'album d'Etiemble, « Yun-Yu », mais celui-ci n'est malheureusement pas à la portée de toutes les bourses (5).

Les lecteurs d'Arcadie savent que, dans toutes les civilisations, la sexualité est profondément enracinée dans la religion (6). Cela est plus vrai encore qu'ailleurs lorsqu'il s'agit des civilisations d'Extrême-Orient, où la sexualité, loin d'être « exclue » de la spiritualité comme elle l'est en Occident depuis l'avènement du christianisme, y est au contraire étroitement intégrée.

C'est donc à juste titre que Robert Van Gulik, dès le premier chapitre de son livre, étudie les origines de la religion chinoise, telle qu'elle apparaît aux temps les plus lointains (Ier millénaire avant J.-C.) dans le classique Yi-king ou « Livre des Mutations ». C'est dans ce traité qu'est exposée pour la première fois la théorie fondamentale du yin et du yang, qu'il faut résumer ici brièvement (7). Le yin et le yang sont, ramenés à leur définition fondamentale, le « principe femelle » et le « principe mâle » dont l'équilibre conditionne l'harmonie de l'univers. A chacun de ces deux principes correspondent une multitude de notions antagonistes : yin est l'élément femelle, mais aussi la terre, l'eau, la lune, le froid, l'hiver, le Nord, la planète Mercure ; Yang est l'élément mâle, le ciel, le feu, le soleil, la chaleur, l'été, le Sud, la planète Mars. Ainsi conçue, l'union sexuelle devient à la fois le symbole et l'image de l'ordre du monde. L'expression traditionnelle yun-yu, littéralement « nuage et pluie », résume cette union, indispensable à la naissance de la vie sous toutes ses formes ; elle représente aussi bien la pluie d'orage fécondant la terre que l'acte sexuel (c'est pourquoi Etiemble l'a prise comme titre de son album de reproductions érotiques chinoises).

Une telle philosophie, on le conçoit, n'a rien en soi de particulièrement favorable à l'homosexualité, puisqu'elle fait tout reposer sur l'union de l'homme et de la femme. Mais les spéculations des philosophes taoïstes, à partir du VIe siècle avant J.-C., en mettant l'accent sur l'intime fusion des deux principes yin et yang à l'intérieur d'une même nature (et non plus seulement sur leur rapprochement ou sur leur conjonction), aboutirent à faire de l'hermaphroditisme une sorte d'idéal philosophique, de « quasi-divine perfection » (8). Aussi, très vite, l'homosexualité fut-elle acceptée, sous le nom cosmique de fan-yun-fou-yu, « les nuages renversés et la pluie en sens inverse » (9).

Cependant – la remarque est d'importance – si elle fut, depuis l'Antiquité, largement répandue, elle ne donna jamais lieu à une doctrine philosophique ou morale, comme en Grèce par exemple, ni même à une littérature particulière, comme dans l'Islam médiéval. La raison en est, évidemment, que toute la tradition chinoise concernant la vie sexuelle est profondément marquée par le taoïsme, qui assimile l'action réciproque du yin et du yang à une opération alchimique dont le résultat ultime est l'immortalité, et dont la technique est la suivante : l'homme doit, non pas gaspiller son fluide vital en éjaculant mais le conserver, l'emmagasiner, le « refouler vers le cerveau », après l'avoir enrichi au contact du fluide féminin, au moyen de l'orgasme retardé. Autrement dit, il s'agit de faire l'amour le plus souvent possible avec le plus de femmes possibles, en jouissant le moins souvent possible. Tout plaisir sexuel pris en dehors du contact homme-femme, qu'il s'agisse de la masturbation ou de l'homosexualité, est certes permis (ce n'est pas une question de morale), mais constitue une déperdition d'essence yang, donc compromet l'accès de l'homme à l'immortalité (10).

(On reconnaît, en passant, la source, typiquement chinoise, de la théorie du Président Mao sur l'abstention des relations sexuelles, citée plus haut.)

Mais, répétons-le, à côté de la doctrine magico-religieuse du taoïsme et de la morale officielle de Confucius (respect de l'Empereur et de l'autorité paternelle, culte des ancêtres et de la famille), les mœurs réelles ont toujours fait, en Chine, une large place à l'homosexualité, et la tradition culturelle l'a parfaitement assimilée.

Nous ne parlerons pas ici de l'homosexualité féminine. Elle fut, paraît-il, très répandue de tout temps dans les harems chinois, et il y eut même des confréries de lesbiennes fanatiques qui faisaient serment de tuer celles qui trahiraient, c'est-à-dire qui coucheraient avec des hommes (11). Les militantes de SCUM et de HELL ont de qui tenir ! Mais nous nous bornerons, selon les limites de notre compétence, à l'homosexualité masculine.

Celle-ci porte, en chinois, plusieurs noms, les uns aimables, les autres moins. On appelle l'amour entre hommes han-lin fong, « mœurs d'académiciens » (12) : preuve que, en Chine aussi, on prête volontiers aux intellectuels le goût de ce plaisir. Les deux amis Hsi K'ang et Yuan Ki, dont nous conterons plus loin l'histoire, sont peut-être à l'origine de ce sobriquet.

Moins flatteur est le terme de wang-pa, « fils de tortue », à la mode depuis le XVIIIe siècle, la tortue étant réputée symbole de ces mœurs, de sorte que le signe d'écriture qui la désigne sert comme graffiti obscène dans toute la Chine (13).

Mais le nom le plus poétique est toan-hsieo, « manche coupée », qui remonte à une charmante anecdote classique du Ier siècle avant J.-C. L'empereur Ai-ti avait pour amant le jeune Tong Hsien ; un jour que Tong Hsien s'était endormi sur la tunique d'apparat de l'empereur, celui-ci fut appelé pour donner une audience. Plutôt que de réveiller son jeune ami, il coupa la manche de la tunique, et le terme de « manche coupée » est resté tout au long de l'histoire de Chine pour désigner l'amour masculin (14).

Cette dernière anecdote montre que, comme dans l'Islam du Moyen Age, l'homosexualité chinoise revêt volontiers un aspect princier et élégant. Innombrables sont les empereurs qui ont eu, à côté de leurs femmes et concubines, des amants, dont plusieurs ont joué un rôle important dans l'histoire. Citons, à travers les siècles, Long-Yang-Kiun, favori et premier ministre du prince de Wei au IVe siècle avant J.-C., dont le nom est resté symbolique pour désigner un homosexuel (15) ; le prince Toan (IIe siècle avant J.-C.) qui fit exécuter son jeune amant parce qu'il le trompait... avec ses femmes. A la cour des premiers empereurs de la dynastie Han (IIIe-IIe siècles avant J.-C.) foisonnaient les mignons, fardés et couverts de bijoux. L'empereur Lieo Tze-Ye (Ve siècle après J.-C.) fut une sorte d'Héliogabale chinois, « s'accouplant indistinctement avec des hommes et des eunuques », et périt assassiné (16).

Les époques plus récentes ne sont pas moins riches en anecdotes de cette nature. La cour des derniers empereurs de la dynastie mongole des Yuan, descendants de Gengis Khan, était pleine de jeunes gens fardés et efféminés (17). Au XIXe siècle encore, l'empereur Kia-K'ing (1796-1820) vivait entouré de jeunes favoris et d'eunuques (18).

Mais il serait sans intérêt de multiplier ces exemples, qui ne sont pas essentiellement différents de ce que nous offrent d'autres monarchies d'Orient, khalifes de Bagdad ou sultans de Constantinople, où mignons et concubines se sont toujours partagé équitablement la faveur des souverains.

Signalons plutôt, comme beaucoup plus typiquement chinoise, l'histoire du philosophe Hsi K'ang et du poète Yuan Ki (IIIe siècle après J.-C.), qui furent unis d'une amitié « capable de briser le métal et possédant le parfum des orchidées ». L'épouse d'un de leurs amis, Mme Chan, s'étant demandé quelle était exactement la nature de leurs relations, les invita à passer quelques jours chez elle et les épia par un trou percé dans la cloison. Elle fut si édifiée par ce qu'elle les vit faire qu'au matin elle déclara à son mari : « Ils en savent beaucoup plus long que toi sur ce sujet » (19). Ce qui est tout à l'honneur de l'homophilie ! L'histoire ne dit pas si le mari alla prendre quelques leçons de recyclage ni si son épouse s'en trouva bien.

Ces deux amants experts lancèrent la mode des couples d' « amis » littéraires, qui dura plusieurs siècles et fait partie de la tradition chinoise classique.

Tout au long du Moyen Age, les visiteurs étrangers furent frappés par la fréquence de l'homosexualité en Chine. Un voyageur arabe notait, au IXe siècle, que « les Chinois se livrent à la pédérastie avec de jeunes esclaves achetés à cet effet » (20). A l'époque Song (Xe-XIIIe siècles), considérée comme l'âge d'or de la Chine classique, « la prostitution masculine semble être un phénomène particulier aux grandes villes chinoises... K'ai-Fong, Hang-Tcheou surtout » (21).

Si – à l'inverse de la poésie arabe – la poésie chinoise classique ne semble pas avoir spécialement affectionné le thème pédérastique (du moins, ni Etiemble ni Van Gulik n'en font mention), en revanche, les romans érotiques chinois de l'époque Ming, qui constituent une littérature particulièrement abondante, font place à l'amour entre hommes. Dans le plus célèbre d'entre eux, King P'ing Mei (« Le Lotus d'or »), le héros, parmi cent aventures sexuelles, a une liaison avec son jeune page. Dans le Jeou p'ou t'oan (« Le tapis de prière en chair ») le principal personnage, Wei, a deux valets dont il se sert comme de femmes, « et il ne trouve guère de différence, sinon la longueur de leurs pieds » : on sait que les Chinoises se mutilaient les pieds pour porter des bottillons minuscules, réputés hautement aphrodisiaques (22).

Mieux encore : dans le roman de Ju-Chen Li, Fleurs dans le miroir, il est question d'un pays imaginaire où les sexes sont inversés (23).

Cette époque Ming (XIVe-XVIIe siècle) est d'ailleurs celle où la culture traditionnelle chinoise jette ses derniers feux, et où les érudits se préoccupent de recueillir les matériaux hérités du passé. C'est alors qu'un lettré écrit le Toan-hsieo-pien (« Récits de la manche coupée »), recueil de cinquante récits historiques sur l'homosexualité chinoise, malheureusement non traduit en langue européenne (24). Quelle mine de renseignements ce serait pour l'histoire homophile, si un orientaliste nous le rendait accessible par une traduction ! Un jour, peut-être...

Mais toute floraison porte en elle les germes de l'épuisement. C'est le cas de la Chine classique. A partir de la fin de l'époque Ming, une certaine forme de puritanisme hypocrite, liée à la sclérose intellectuelle et à la décadence politique, s'introduit dans la vie chinoise. Les romans érotiques continuent à fleurir clandestinement, mais tournent de plus en plus à la pornographie et perdent tout contact avec la tradition taoïste. L'homosexualité se réduit alors à la prostitution des jeunes garçons, qui choqua si fort les Européens lorsqu'ils commencèrent à pénétrer en Chine, et prend une teinte nettement péjorative. Le livre de Van Gulik, pour cette raison, s'arrête avec l'invasion mandchoue du XVIIe siècle et Etiemble, grand connaisseur de l'histoire chinoise, l'en approuve (25).

Nous en resterons donc là, nous aussi (26).

Ce bref survol nous aura permis, sinon de trouver dans la civilisation chinoise un équivalent de la Grèce antique pour ce qui est des aspects philosophiques et sociaux de l'homophilie, du moins de respirer l'air vivifiant d'une culture qui a su intégrer le sexe à son univers intellectuel et moral.

Il nous aura ainsi appris, ou rappelé, que l'Occident christianisé garde le triste privilège d'être la seule grande civilisation fondée sur le refus de l'amour homophile.

Il nous aura enfin amenés à mieux comprendre, peut-être, certains aspects de la Chine d'aujourd'hui, et à souhaiter que les dirigeants maoïstes sachent conserver à leur pays l'acquis précieux de son antique culture sexuelle, en refusant la tentation d'un puritanisme qui est le plus stérile aspect de la civilisation occidentale.

(1) 19 décembre 1968.

(2) Journal du Dimanche, 13 février 1972. — Sur ce sujet comme sur tous les aspects de la Chine communiste, on peut relire, malgré les quatorze ans écoulés, Le Nouveau Singe Pèlerin d'Etiemble (Gallimard, 1958) : cf. Arcadie n°67-68, juillet-août 1959.

(3) Gallimard, « Bibliothèque des Histoires », 1971. In-8°, 466 p. Prix : 40 F, illustré.

(4) Publiés dans la collection du Livre de Poche.

(5) Editions Nagel. Prix : environ 200 F.

(6) Voir Arcadie, n°160-162, avril et juin 1967 : Sexe et religion.

(7) Serge Talbot lui avait consacré une étude dans Arcadie n°77, mai 1960. Noter que le célèbre cercle bi-parti qui symbolise l'union du yin et du yang, et que divers mouvements homophiles ont adopté comme emblème, ne date, lui, que du XIe siècle après J.-C.

(8) Etiemble, Yun-Yu, p. 101. Les anciens Chinois établissaient un lien entre la fréquence de l'homosexualité et la naissance d'hermaphrodites (Van Gulik, p. 206).

(9) Van Gulik, p. 67.

(10) Cette doctrine est très proche du tantrisme indien, mais la question des relations entre le tantrisme et le taoïsme est beaucoup trop complexe et controversée pour que nous puissions l'aborder ici (voir Van Gulik, pp. 418-442).

(11) Etiemble, Yun-Yu, p. 143.

(12) Id.

(13) Van Gulik, p. 287.

(14) Van Gulik, p. 93.

(15) Van Gulik, pp. 53-54.

(16) Van Gulik, pp. 129.

(17) René Grousset, Histoire de Chine, 1942, p. 311.

(18) Id., p. 361.

(19) Van Gulik, p. 128.

(20) Etiemble, Yun-Yu, p. 143.

(21) Jacques Gernet, La vie quotidienne en Chine à la veille de l'invasion mongole, 1959, p. 110.

(22) Charles Commeaux, La vie quotidienne en Chine sous les Mandchous, 1970, p. 188.

(23) Tangents, sept. 1966. — Chose curieuse, les peintures et gravures érotiques qui fleurissent aussi en cette époque semblent ignorer l'homosexualité masculine, comme le remarque Van Gulik (p. 405). Peut-être est-ce parce qu'elles restent très inspirées par les anciens traités de sexologie taoïstes et leur philosophie du yun-yu ?

(24) Van Gulik, p. 93.

(25) Etiemble, Yun-Yu, p. 151.

(26) Pour la période « mandchoue » (XVIIe-XIXe siècles), on peut lire la très vivante Vie quotidienne de Charles Commeaux, citée plus haut (éd. Hachette, 1970).

Arcadie n°221, Marc Daniel (Michel Duchein), mai 1972

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