Le beau Dioclès, poème de Callimaque
Verse encore, remplis la coupe et la brandis
Pour boire à celui-là que j'adore, et redis :
« A Dioclès » — Que l'eau ne souille pas ma coupe
Vouée au bel enfant. Son profil se découpe
Harmonieusement sous les cieux attiédis,
Que Dioclès est beau ! Bien beau. Si tu le nies,
Que la nuit pour le soir allume son flambeau
Qu'il règne sur l'azur des plaines infinies
Et je pourrai jouir, seul, de ce qui est beau.
Callimaque de Cyrène (IVe siècle av. J.-C.)
Traduit par Guillot de Saix
Arcadie n°103/104, juillet/août 1962