Prémices d'une confession par François Mauriac
« Le jour où nous pourrons parler de tout sans hypocrisie (et ce jour est proche), nous saurons montrer des vices jugulés, à la source de telles existences admirables d'apôtres ou d'artistes. Des passions refoulées alimentent les grandes œuvres littéraires, mais aussi la vie des conquérants et des saints. Enseignons aux adolescents qui viennent à nous, que la nature ignore les monstres, ou plutôt que nous sommes tous des monstres dans la mesure où nous refusons de nous créer. […] Nous avons tous à résoudre un problème unique : notre salut (« salut » a un sens temporel). Il faut nous sauver ou nous perdre. »
François Mauriac
in Le Jeune Homme, éditions Hachette, 1926, 93 pages, page 83