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expositions-arts

Puissance de la forme avec Alexis Nema

Publié le par Jean-Yves Alt

Le martyre de saint-Sébatien est une figure classique de la peinture religieuse. Les mains liées derrière le dos, il est livré aux flèches de ses bourreaux, qui s'acharnent en vain.

Alexis Nema propose sur son site des mises en scène de créations numériques interactives. L'une d'elle s'inspire directement du martyre de saint Sébastien.

L'internaute à partir d'un simple monochrome blanc, symbolisant saint Sébastien, peut à loisir « lancer ses flèches » et blesser le saint.

L'animation proposée joue avec le temps, plus exactement celui du temps réel de chaque spectateur.

Aux points d'impacts, le sang en croix rouge finit rapidement par s'estomper : la chair immaculée triomphe toujours !

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L'Annonciation vue par Maurice Denis

Publié le par Jean-Yves Alt

Quatre personnages dans ce tableau dont l’un est immédiatement reconnaissable : cette femme auréolée dans une position d'écoute et d'acceptation est Marie, la future mère de Jésus. La blancheur de son vêtement et la ligne de sa silhouette évoquent la fleur de lys, symbole traditionnel de sa virginité.

Tout porte ainsi à penser, malgré le caractère étrange du titre (Mystère catholique), qu'il s'agit de la représentation d'une Annonciation, transposée dans le monde contemporain au peintre : le prêtre précédé des deux enfants de chœur prenant la place de l'ange Gabriel.

Chaque personnage a l'air de détenir un secret et les regards sont empreints d'un profond recueillement ou d'une grande solitude.

Aucun rayon lumineux ne vient marquer la présence de Dieu, ni colombe pour symboliser l'Esprit Saint. Seul le livre, les évangiles sans doute, fortement éclairé, souligne l'importance du message transmis.

Le mystère est accentué par le cadrage hors champ du sol qui donne cette impression de lévitation des personnages.

Mystère catholique de Maurice Denis, 1889

Huile sur toile, 97cm x 143cm

Musée départemental Maurice Denis, Saint-Germain-en-Laye

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Mon hommage au combat de Jacob avec l'Ange peint par Eugène Delacroix

Publié le par Jean-Yves Alt

Là où se dressent les grands chênes, un berger nommé Jacob lutte au bord du gué avec un ange.

Charles Baudelaire qui était aussi critique d'Art disait de cette fresque :

« L'homme naturel et l'homme surnaturel luttent chacun selon sa nature, Jacob incliné en avant comme un bélier et bandant toute sa musculature, l'ange se prêtant complaisamment au combat, doux, comme un être qui peut vaincre sans effort des muscles et ne permettant pas à la colère d'altérer la forme divine de ses membres. »

L'agressivité suggérée par le combat est d'ailleurs largement tempérée par la « dignité » des arbres imposants qui se dressent au-dessus des protagonistes.

Lutte de Jacob avec l'Ange [détail], Eugène Delacroix, 1855 ?-1861

Peinture à l'huile et cire sur enduit, Paris, Eglise Saint Sulpice

Faut-il voir dans cette « joute » avec cet ange de fermeté, une allégorie du combat de l'homme face aux forces qu'il ne comprend pas ?

Forces « concurrentes » dont l'une sans dire son nom, inspirerait l'autre !

Mon hommage, craie grasse et gouache « aquarellée » au doigt sur papier - 2006

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Dandysme par Boldini

Publié le par Jean-Yves Alt

En toutes circonstances, le dandy doit étonner ceux qui le regardent.

Il est le raffiné par excellence, l'arbitre des élégances, l'acteur de sa propre pièce, le metteur en scène de son quotidien.

Cette figure, née au début du XIXe siècle et immortalisée par les plumes de plusieurs écrivains Balzac, Baudelaire ou encore Barbey d'Aurevilly, a fait de cette attitude une véritable doctrine artistique et philosophique : le dandysme.

Il suffit de contempler la célèbre toile de Giovanni Boldini représentant le baron Robert de Montesquiou pour s'en convaincre : le dandysme est un état d'esprit plutôt qu'une simple mode vestimentaire.

Baron Robert de Montesquiou peint par Giovanni Boldini, 1897

Huile sur toile – 160cm x 825cm

Tout y est dit, le détachement aristocratique, l'ironie, le narcissisme, et cette élégance sans extravagance qui semble se moquer elle-même de...

l'élégance !


"Le Dandy doit aspirer à être sublime, sans interruption. Il doit vivre et dormir devant un miroir." Charles Baudelaire in Mon coeur mis à nu

"Les sentiments ont leur destinée. Il en est un contre lequel tout le monde est impitoyable : c'est la vanité." Jules Barbey d'Aurevilly in Du dandysme et de George Brummel

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Quand la muse impose son style par Elisabeth Vigée-Lebrun

Publié le par Jean-Yves Alt

Bien avant Claudia Schiffer, elles s'appelèrent Gabrielle d'Estrées, la Pompadour, Marie-Antoinette, Madame de Récamier, Joséphine…

Par leur personnalité, leur rang ou leur beauté, elles façonnèrent la mode et imposèrent leur style.

Icônes promises à l'Eternité grâce au pinceau des peintres...

Longtemps le modèle absolu fut celui de la cour, qui régentait d'en haut ce qu'il fallait porter ici-bas.

Le XVIIIe siècle se voulait l'ennemi du naturel : il n'était pas question de paraître sans fard à la cour. Le bronzage était honni. Poudrés et bouclés, les cheveux se déclinaient, sous Louis XVI, en mèches savamment décoiffées, dans ce style négligé élégant lancé par Elisabeth Vigée-Lebrun, peintre et amie de Marie-Antoinette.

Marie-Antoinette, reine de France, peinte par Elisabeth Vigée-Lebrun, 1778

Huile sur toile, musée de Vienne

La reine qui ne se fardait ni ne se teignait les cheveux, imposera son superbe blond cendré, imité dans toutes les cours d'Europe...

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