Une amie qui vous veut du bien, Ruth Rendell (Nouvelles)
Ruth Rendell a obtenu le prix « Edgar Atlan Poe Award » (Goncourt anglo-saxon du polar) en 1985 pour « The New Girl-Friend », étonnamment traduit par « Une amie qui vous veut du bien ». Cette nouvelle s'ouvre par un dialogue plein de sous-entendus :
« Tu te rappelles ce que nous avons fait la dernière fois ? demanda-t-il. Il y avait des semaines qu'elle attendait cette question.
Oui ?
Je me demandais si tu aimerais recommencer. »
Christine, jeune femme extrêmement timide dont le mari Graham est le premier et le unique homme de sa vie, s'absente pour passer quelques heures avec sa « nouvelle bonne amie », David, qui est un ami du couple, lui-même marié mais qui aime se travestir.
Ce qui n'est, apparemment, qu'une innocente distraction va tourner au drame, car David va tomber amoureux de Christine…
Comme souvent chez Ruth Rendell (et dans la vie), aucun des personnages n'est réellement ce qu'il semble être. Et la confusion des genres va déboucher sur la confrontation dramatique des véritables pulsions des personnages.
Ruth Rendell a fait de l'homosexualité un thème et un modèle à part entière. Elle a joué un indiscutable rôle de précurseur dans le polar.
■ Une amie qui vous veut du bien, (The new girlfriend), Ruth Rendell, Editions Le Masque, 1989
Présentation de l'éditeur : Vous croyez encore que les meurtres sont commis par des monstres sanguinaires pour des mobiles aussi répugnants que complexes ? Vous croyez encore qu'on ne tue – à l'arsenic – que de riches héritières lors de lointaines croisières ? Erreur ! Il existe une foule de meurtres – et d'assassins – très ordinaires, très quotidiens, qui tuent à leur échelle : pour de petites choses, pour des détails. Après tout, le meurtre, c'est comme le reste : à chacun selon ses besoins...
Du même auteur : Ces choses-là ne se font pas - La gueule du loup - Un amour importun - Une mort obsédante