L'homme au divan noir, Lawrence Sanders
Les psychiatres sont nombreux dans les polars anglo-saxons, souvent dans des rôles secondaires, parfois assassins ou quelquefois, comme ici, victimes.
Relevant du « police procedural », formule immortalisée par Ed MacBain avec sa série « 87e district », le roman de Lawrence Sanders offre six suspects parmi les patients les plus imprévisibles du docteur Simon Ellerbee.
Tout laisse en effet penser à un crime de dément : on a tué le médecin avec un marteau à réflexes et, comble de sadisme, on lui a écrasé les yeux ! Pour l'empêcher de voir le mal ? S'il en avait trop entendu, lui aurait-on coupé les oreilles et s'il en avait trop dit, lui aurait-on arraché la langue, se demande l'inspecteur Edward Delaney, revenu de sa retraite aider la police de New York, débordée et perplexe.
Le trouble atteint même un inspecteur homophobe qui trouve « sa meilleure vision en quatorze années » en enquêtant sur les faits et gestes de Vince, une « pédale » qui « n'était pas, à l'usage, un gars si désagréable que cela » !
Mais le coup de théâtre final ne surprendra ni les pervers, ni les psychiatres.
■ L'homme au divan noir, Lawrence Sanders, Editions Presses de la Cité, 289 pages, 1987, ISBN : 978-2258020153
Présentation de l'éditeur : Manhattan. La mort frappe à la porte du cabinet du docteur Ellerbee, psychiatre de renom, membre d'une des familles les plus influentes de New York... Un crime sauvage, incompréhensible Le meurtre semble avoir été commis par un patient en pleine crise. Comment, dans ces conditions, parvenir à saisir la logique du coupable ? Comment démasquer un assassin réfugié derrière des faux-semblants ? Toute la subtilité et l'opiniâtreté de l'inspecteur Edward Delaney suffiront-elles pour discerner l'acte de démence de ce qui pourrait être une affaire criminelle bien plus complexe ?