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Naufragés de la vie par Théodore Géricault

Publié le par Jean-Yves Alt

Sur ce radeau s'exaspère l'essentiel : survivre par tous les moyens.

Tuer l'autre, le noyer, le manger, boire son urine… deviennent actions banales.

Par effet de répétition, la vie décolore les drames.

Ce qui est accepté jour après jour est sanctifié par la nécessité. Chacun se plaît à y trouver des raisons et des buts.

Géricault a peint ces « condamnés à mort » dans la beauté d'une nudité non altérée.

Le radeau de la Méduse, Théodore Géricault, 1818-1819

Huile sur toile - 491 cm x 716 cm - Musée du Louvre

Chaque homme est à la recherche de quelque chose qui est l'amour (pas forcément celui entre un homme et une femme) mais l'amour pour l'énergie qui est dans la vie. Je vois dans ce tableau du radeau de la méduse une représentation de cet amour. Quelque chose de plus nuancé que le simple instinct de conservation.

Ce qui pourrait expliquer que Géricault n'ait pas peint des naufragés maigres. Les muscles sont une métaphore : celle de la force de la vie.

En montrant la mort qui arrive, le peintre a illustré majestueusement la vie.

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