Quand les montres étaient coquines…
Le blanc des carnations domine : c'est que les dames ne devaient pas bronzer sous peine d'apparaître comme des bergères malpropres.
La belle allongée présente un menton fort qui en dit long sur son dynamisme et sa détermination. Elle entend bien recevoir son dû d'extase. Malheur à qui ne lui apportera pas.
Plus troublant est le second personnage : il est habillé comme un homme. Mais son visage rond et imberbe est plutôt celui d'une femme qui aurait pris une tenue masculine pour mieux tromper son entourage.
Son regard contemple le lointain, d'un air rêveur :
«Oserai-je plonger dans le Jardin interdit, comme m'y invite ma tendre amie ?»
Montre des ateliers Musy père & fils (1) intitulée « The Lovers » ou « Les amoureuses »
(1) Horlogers de Sa Majesté le Roi de Piémont Sardaigne en 1830
Ironique est ce linge bleu qui donne une touche innocente à cette scène.
Cette montre est éloquente : elle rappelle que le temps fuit et qu'il faut se mettre, sans tarder, à l'ouvrage.
A voir : Montres polissonnes au Musée d'horlogerie du Locle du 1er juin au 30 septembre 2007 - Château des Monts - Route des Monts 65 - 2400 Le Locle - Suisse