Fin du discours sur l'homosexualité, prononcé par Heinrich Himmler le 18 février 1937 à Bad Tölz
J'en reviens à notre problème. J'estime qu'il y a une trop forte masculinisation dans l'ensemble du Mouvement, et cette masculinisation contient le germe de l'homosexualité.
Je vous demande de discuter de ces idées quand cela vous est possible, mais en tout cas pas devant l'ensemble du corps des officiers. Discutez-en avec tel ou tel. Je vous prie de veiller à ce que vos hommes – je vous ai montré la voie – dansent avec des jeunes filles à la fête du solstice d'été. J'estime parfaitement juste d'autoriser nos jeunes candidats à organiser de temps à autre une soirée dansante en hiver. Nous n'y inviterons aucune jeune fille de sang impur, mais les meilleures. Nous donnerons à nos SS l'occasion de danser avec elles, de se montrer gais et joyeux. J'estime que c'est utile pour leur éviter de s'engager sur le mauvais chemin qui mène à l'homosexualité. Ce serait la raison négative. Mais il y a également une raison positive: ne nous étonnons pas que tel ou tel fasse un mauvais mariage et épouse une fille sans valeur raciale, si nous ne lui donnons pas l'occasion d'en connaître d'autres.
Le germe de l'homosexualité
J'estime nécessaire de veiller à ce que les jeunes de quinze à seize ans rencontrent des filles à un cours de danse, à des soirées ou à des occasions diverses. C'est à quinze ou seize ans (c'est un fait prouvé par l'expérience) que le jeune garçon se trouve en équilibre instable. S'il a un béguin de cours de danse ou un amour de jeunesse, il est sauvé, il s'éloigne du danger. En Allemagne, nous n'avons pas besoin de nous préoccuper de savoir si nous mettons les jeunes trop tôt en contact avec les filles et si nous les poussons à avoir des relations sexuelles – c'est un problème très sérieux, dont on parlait autrefois en riant et en disant des obscénités, mais Dieu merci c'est fini. Non, sous notre climat, étant donné notre race et notre peuple, un jeune de seize ans considère l'amour sous l'angle le plus pur, le plus beau, le plus idéaliste, et à partir du moment où il s'est épris d'une fille (je dois le redire clairement) il n'est plus question pour lui d'onanisme collectif avec des camarades, ni d'amitié à caractère sexuel avec des hommes ou des jeunes garçons.
A partir de ce moment, le danger est écarté. Nous devons maintenant réunir les conditions nécessaires, nous devons éliminer cette attitude qui règne aujourd'hui dans toute la jeunesse, et peut-être aussi dans la SS, et qui consiste à se moquer d'un homme qui accompagne une jeune fille ou qui se conduit correctement avec sa mère, ou encore qui se conduit en gentleman avec sa sœur. Là est le germe de l'homosexualité.
Je considère qu'il était de mon devoir de parler de ces problèmes avec vous, messieurs les généraux. C'est une chose extrêmement sérieuse, que les tracts et les théories modernes ne permettront pas de résoudre. Nous ne la résoudrons pas en disant tout simplement : "Mon Dieu, pourquoi notre peuple est-il aussi mauvais ? Cette dépravation des moeurs est épouvantable..." Rien de tout cela ne résoudra la question. Si nous estimons qu'elle est résolue, je me demande pourquoi nous continuons à nous donner tant de mal. Si nous estimons qu'elle ne l'est pas, il nous faut admettre que dans ce domaine notre peuple a été mal dirigé...
Messieurs, les égarements sexuels provoquent les choses les plus extravagantes que l'on puisse imaginer. Dire que nous nous conduisons comme des animaux serait insulter les animaux. Car les animaux ne pratiquent pas ce genre de choses. Une vie sexuelle normale constitue donc un problème vital pour tous les peuples.
■ La déportation des homosexuels : Actes des quatrièmes assises internationales de la mémoire gay et lesbienne Bibliothèque municipale de Lyon, 24-26 mars 2005, Marc Boninchi, Magali Boumaza, Andreas Pretzel, Editions Bibliotheque Municipale de Lyon, mars 2006, ISBN : 2900297257, pages 111 à 113