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Quand Francis Denis fait éclater nos «cadres»…

Publié le par Jean-Yves Alt

Comme dans une tragédie grecque, une femme aux formes rondes s'enfuit : elle gémit sur le crime dont elle a été témoin.

Elle fonce comme si elle voulait se dégager, par sa course effrénée, de son abominable souillure.

Ce tableau de Francis Denis va bien au-delà de la simple figuration de la scène du Calvaire du Christ. Il offre un plus tard à la scène décisive, et, surtout, permet une extrapolation dans le monde d'aujourd'hui : cette peinture pose la question de ce que c'est que toucher le fond.

Le drame de Marie est, présentement, celui des hommes : drame qui prend le nom de cruauté banalisée, violence… mais violence ambiguë car elle a toujours l'air de se cacher, fût-ce derrière les habits de l'ordinaire, dans la banalité du mal.

Francis Denis, Marie fuyant le calvaire, 2006

Huile sur toile, 61cm x 46 cm

Toile violente ?

Non ! Elle présente seulement une facette réaliste de la fureur des hommes qui peut encore être tellement plus violente que toutes les représentations picturales.

Cette fuite de Marie est quelque chose de rare : elle me permet de faire éclater l'« ancien cadre » (avec tous les sens possibles de ce mot) et rien alors n'est plus comme avant…


Pratique : Francis Denis sur le thème de la Passion du Christ (oeuvres sur toile, bois ou carton) du 14 au 27 septembre 2007, à la Galerie Thuillier – 13, rue de Thorigny (près du Musée Picasso) 75003 PARIS

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