Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Flandrin, un, deux, trois...

Publié le par Jean-Yves Alt

Une fois reconnu que l'œuvre des frères Flandrin (Hippolyte, Auguste et Paul) est académique, il faut aussi savoir passer à d'autres commentaires.

On peut bien sûr rappeler le rayonnement et l'influence d'Ingres sur ces Lyonnais néo-classiques du milieu du XIXe siècle.

On peut, plus finement, reconnaître des influences de Poussin dans l'œuvre d'Hippolyte (le plus connu des Flandrin) et dans celle de Paul, son jeune frère. Ou, de même, apprécier le maniérisme régional qui règnera sur toute l'œuvre d'Auguste, l'éternellement lyonnais et le plus vieux des frères.

Tout cela n'explique pas comment ces trois Flandrin, qui n'en forment aux yeux de l'histoire de l'art qu'un seul, ont pu faire palpiter de frayeur et d'angoisse des générations de petites filles et de petits garçons dans les églises (Saint-Germain-des-Prés, Saint-Vincent-de-Paul, etc.).

Et ravir les mêmes, quelques années plus tard, lorsque adolescents devenus, ils passent des heures de méditation béate devant la simple étude du Jeune Homme nu assis sur un rocher.

Hippolyte Flandrin – Jeune homme nu assis au bord de la mer – 1836

Huile sur toile, 98cm x 124cm, Musée du Louvre, Paris

Etrange ambiguïté de cette toile qui m'a fait longtemps succomber… Merveilleuse découverte de la terrible sensualité qui se cache derrière l'académisme le plus rigoureux.

Commenter cet article