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Le clochard de Beverly Hills, un film de Paul Mazursky (1986)

Publié le par Jean-Yves Alt

Ce film n'a plus rien à voir avec la mouture française, dont il s'est légèrement inspiré : Boudu sauvé des eaux, de Jean Renoir (1932), avec Michel Simon.

Ici, le clochard, américain, n'est pas dupe, il préfère fouiller et fréquenter les poubelles de Beverly Hills que celle des bas-fonds de Los Angeles.

Après s'être fait volé son chien appelé "Kérouac" (quel programme !), il décide de mettre fin à ses jours en se jetant dans la piscine la plus chic de Beverly Hills. C'était sans compter sur la famille la plus branque et la plus dissolue qui n'a de cesse de lui redonner goût à la vie.

En son sein cette famille comprend :

■ un père désabusé, self-made man ayant fait fortune dans les cintres

■ une mère carrément cintrée, se réfugiant dans la méditation orientale et la bouffe macrobiotique

■ une fille anorexique, étudiante en psy

■ un fils décalé, aux très nettes tendances homosexuelles

De quoi remplir le divan d'un savant docteur Freud pour de nombreuses séances.

Ce "Boudu sauvé des eaux", confortablemtent installé au cœur de cette famille perturbée, va mettre à profit sa philosophie et sa saine conscience pour démêler l'écheveau passablement emmêlé de la tribu. Dans l'ordre des urgences : il va réveiller et animer la vie du PDG qui avait fini par oublier de sourire ; coucher avec l'épouse afin que les tissus se détendent une bonne fois pour toutes ; libérer la bonne et la fille par des culbutes révélatrices ; et rassurer le fils homo quant à sa sexualité, sans toutefois coucher avec, et ce dernier de s'affirmer tellement bien qu'il finira en folle démente, petite sœur de Boy George, au temps de sa splendeur.

Malgré un scénario généreux et plein de bonnes intentions, ce film provoque un malaise, car il vire souvent à la banalité et au superficiel. Résultat, les acteurs cabotinent…

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