Le livre comme un tunnel par David Albahari
« Le lecteur est un partenaire dont on est en droit d'espérer un effort. J'aime les livres d'un seul paragraphe pour trois raisons :
Tout d'abord parce que plus profond vous allez, moins vous avez le droit d'abandonner...
Ensuite, j'aime que les pages soient noires, qu'on puisse ouvrir le livre n'importe où et qu'il paraisse rempli, plein à ras bord…
La troisième raison, peut-être ne devrais-je pas la dire : mon admiration pour Beckett, pour Thomas Bernhard et leurs livres denses de deux ou trois paragraphes. »
David Albahari (juif, ex-habitant de Belgrade et écrivain exilé au Canada)