Un père très maternel… par Rembrandt
Il y a une multitude de figures paternelles, au gré des éclatements familiaux et des contraintes sociales. Le sens de la paternité, de ce qui la caractérise en propre par rapport à d'autres liens, est devenu flou.
La religion catholique parle de « Dieu-Père ». Bien entendu, il ne s'agit pas d'imaginer Dieu adoptant les figures paternelles parfois hasardeuses que nous connaissons.
J'aime penser derrière cette notion de « Père » à une dimension très maternelle que Rembrandt a excellemment montrée dans sa représentation de la parabole du fils prodigue.
Rembrandt Harmenszoon van Rijn – Le retour du fils prodigue (détail) – 1669
Huile sur toile, 262cm x 206cm, State Hermitage Museum, St. Petersburg
Dans cette scène, le fils est à genoux, et le père pose ses mains sur ses épaules.
La main gauche est forte et virile, une poigne d'homme qui soutient et protège. La main droite, fine et légère, est maternelle : elle caresse et console.
Être fils, c'est me savoir aimé d'un tel amour de père. A qui je peux m'adresser avec toute la confiance d'un enfant.
En lui disant « Papa ».