Envie de soleil ? Plongez dans l'Italie de la fin du XVIIIe…
À la fin du XVIIIe siècle, la peinture de paysage devient un genre à part entière, se démarquant des allégories religieuses, historiques et mythologiques. Cet affranchissement se produit surtout en Italie, où des artistes venus de l'Europe entière (pays scandinaves compris) sortent de leurs ateliers urbains pour découvrir la campagne et peindre en plein air, directement sur le motif.
Dans un contexte de découverte de l'Antiquité, ces travaux viennent en complément de ceux des écrivains voyageurs et du développement des fouilles archéologiques. De fait, l'étude in situ des sites de la Rome antique est prétexte à de plus amples études sur le paysage.
Giovanni Battista Lusieri – Vue du temple de Sérapis à Pozzuoli
Ces vues sont caractérisées par une manière abrégée de construire l'image et une absence de narration. L'usage de techniques comme l'aquarelle et l'huile sur papier ont joué un rôle dans cette évolution. Mais c'est la place prépondérante accordée à la lumière qui marque l'ensemble de cette production ; les palettes sont claires et les couleurs chatoyantes, riches de ces terres italiennes.
Johann Wilhelm Schirmer – La Cassina de Raphaël dans les jardins de la Villa Borghese
De même, de nouveaux cadrages sont expérimentés. Les sujets varient de la scène bucolique au panorama urbain, en passant par la vue de la chambre d'hôtel.
Johan Christian Dahl – Paysage du soir avec berger
De nombreux sites italiens sont représentés, Rome étant naturellement la ville de prédilection – mais on peint également Naples, la Sicile, les lacs...
Antoine-Félix Boisselier – Le lac Nemi
Il ne manque que le chant des cigales et l'odeur des pins...