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Baccio Bandinelli, une perfection trop absolue…

Publié le par Jean-Yves Alt

Un jeune homme nu se déhanche en agitant un long ruban auréolant son corps.

La tête et le ruban sont rapidement esquissés pour mettre en valeur les reliefs du corps, auquel le choix de la sanguine donne une couleur chair.

Comme le dessin est assez grand, les yeux de l'observateur peuvent admirer la perfection du dessin.

Le florentin Baccio Bandinelli, qui a grandi à l'ombre de Michel-Ange, a prisé comme le Maître, la pose narcissique et la sensualité déhanchée de son modèle.

Nu vu de dos agitant un ruban – Baccio Bandinelli – vers 1525

Dessin à la sanguine sur papier, hauteur 40cm environ, musée du Louvre, Paris

Bandinelli s'est appliqué à rendre les infimes reliefs des muscles, en utilisant un fin hachurage et une ligne bien marquée pour les contours de la silhouette. La technique est maîtrisée : les hachures, diversement orientées, ne se croisent jamais, évitant ainsi le style marqué du croisillon.

Le dessin a sans doute été réalisé devant le modèle : le volume est réalisé d'une manière tellement parfaite qu'il en est presque scolaire. Il manque le génie de Michel-Ange, qui en travaillant de mémoire, composait d'impossibles torsions des membres ou du corps, conférant à ses anatomies – certes fausses – une harmonie si vivante.

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