Solstice, Joyce-Carol Oates
Une jeune enseignante américaine, après un divorce très pénible, choisit de vivre totalement retirée en-dehors de son travail. Mais son patelin perdu ne l'est pas autant qu'elle le croit, puisque dans le voisinage vit la veuve d'un célèbre sculpteur, qui fait irruption un jour chez elle sous l'aspect d'une cavalière malpropre et sans-gêne.
La solitaire est fascinée immédiatement par cette femme qui est peintre et dont elle pressent le génie encore peu reconnu, ainsi que l'intense personnalité.
L'amour de Monica et de Sharon se vivra longtemps sur le mode platonique, mais n'en sera pas moins passionné et dérangeant. La peintre entraîne son amie dans des aventures douteuses comme la fréquentation de boîtes de routiers où elles se plaisent, sous de fausses identités, à allumer les hommes ; ce qui manque de tourner très mal.
Mais après une dépression nerveuse de la veuve Morton, son amie décide de rompre. Elles se retrouvent pourtant, et lorsque leur lien prend une forme plus proche de la sexualité, après une exposition triomphale de la peintre, c'est au tour de la plus jeune de tomber malade au point de se laisser presque mourir.
L'artiste qui la sauve in extremis en revenant d'une aventure hétérosexuelle lui transmet un message qui correspond à un serment : elles s'aimeront « très, très longtemps », jusqu'à la mort.
Monica et Sharon ne seront amantes qu'une fois le récit refermé.
■ Solstice, Joyce-Carol Oates, Éditions Stock, Bibliothèque cosmopolite, 1997, ISBN : 2234049121
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