L'autre versant, Bruno Gay-Lussac
Au point de départ de "L’autre versant", il y a un tableau contemplé par Basile. Imperceptiblement, une relation se noue entre cette toile et lui, et il n’a de cesse d’en pénétrer le secret. À cette fin, il se porte acquéreur d’une ferme, dans la campagne, dont il croit qu’elle a pu servir de modèle au peintre.
Parti à la découverte de son nouveau cadre de vie, Basile est intrigué par une grande maison de l’autre côté de la vallée, Le Vermeil.
« Pareil à une bête sauvage qui avant le sommeil explore son enceinte, Basile s’appliquait à faire le vide autour de lui. »
Mais un jeune homme aux cheveux roux apparaît à plusieurs reprises puis s’enfuit. S’instaure entre Basile et l’énigmatique Sébastien, que plusieurs générations séparent, un dialogue où se mêlent désinvolture et gravité.
Il faut lire derrière les phrases, derrière les mots pour sentir presque charnellement le silence, la solitude qui baignent ce livre et nous plongent dans un abîme de questions essentielles auxquelles seul chaque lecteur peut répondre pour lui même.
Ce roman est un cérémonial discret, l’histoire d’une quête intérieure où la simplicité du récit et l’élégance de l’écriture sont les ferments d’un charme mystérieux.
■ L'autre versant, Bruno Gay-Lussac, Éditions Balland, 1983, ISBN : 2715804180