Allégorie des vanités du monde
“L’homme se vante sans cesse, et pour des minuties.”
Isidore Ducasse (Comte de Lautréamont)
Les Chants de Maldoror - Chant I
Sous les voûtes effondrées d’un palais en ruine, gît un grand nombres d’objets déposés semble-t-il de façon hasardeuse, pourtant, certains d’entre eux si l’on en juge la qualité des matériaux sont luxueux, et s’offrent à notre regard autant qu’à nos mains.
Comment se fait-il qu’un tel trésor soit déposé, là, comme une offrande, et que personne n’ait songé à l’enlever de son écrin de pierre ?
À cette question fait écho un lourd silence, car malgré la musique de la couleur, Pieter Boel plonge le spectateur dans ce qui pourrait être la représentation d’un instant suspendu pour l’éternité.
Pieter Boel, Vanité – allégorie des vanités du monde, 1663
Lille, Palais des Beaux-Arts